Dans une lettre ouverte, les professionnels de l’édition russes exigent la fin de la guerre, tandis que le directeur général du groupe éditorial Eksmo évoque un conflit injustifiable. L’Association des éditeurs et des libraires géorgiens a également condamné l’attaque.
Le vent de contestation qui traverse le monde de l’édition depuis l’agression russe du jeudi 24 février ne s’essouffle pas. Et il souffle des deux côtés de l’Oural. Les plus grandes maisons d’édition de Russie ont signé une lettre ouverte dans laquelle elles demandent la fin de la guerre. Pour Evgeny Kapyev, DG d’Eksmo, plus grand groupe éditorial russe, ce sont « les jours les plus horribles et désespérés pour beaucoup de Russes et d’Ukrainiens ».
Dans une lettre publiée en ligne le 27 février, des centaines de professionnels du monde du livre et de l’édition russes, traducteurs, critiques, illustrateurs, imprimeurs, etc., demandent à ce que la « guerre cesse immédiatement et que ses initiateurs, et les participants à cette agression militaire, soient démis de leurs rangs et de leurs titres et traduits devant la justice. » Les maisons d’édition Bumkniga, Cuk i Gik, Sinbad, Alt Graph, Jaromír Hladík press, Pollen Press, Corpus, Cloudberry, White Crow, etc., ont notamment signé cette tribune qui rappelle que « l’expérience accumulée durant des siècles » grâce aux livres « nous a appris que la guerre est un crime et que la valeur de la vie humaine est inconditionnelle. La guerre doit s’arrêter ! »…