Le kiosque numérique est accusé de ne pas tenir ses promesses de partage de revenus.
Beaucoup voyaient en Apple un allié de poids pour redresser l’industrie de la presse. Certains comparaient même son kiosque numérique Apple News + à un «Netflix de la presse» capable de guérir tous les maux d’un secteur touché par la baisse des tarifs publicitaires et la chute de la diffusion des journaux. Trois mois après le lancement du service, force est de constater que les premiers retours sont en deçà des espérances. Plusieurs éditeurs américains se plaignent des maigres revenus qu’ils tirent de leur présence sur Apple News +. D’autres critiquent l’interface du service, peu intuitive et souvent sujette à des soucis techniques de mise en page, selon Business Insider.
Lancé en grande pompe le 25 mars dernier par Tim Cook en personne et disponible aux États-Unis et au Canada, Apple News + réunit plus de trois cents titres de presse quotidienne et magazine dans une seule application mobile. Ils peuvent être consultés en intégralité moyennant un abonnement mensuel de 9,99 dollars. Plusieurs rédactions comme le Wall Street Journal, Time, National Geographic et groupes de référence comme Condé Nast y proposent leurs articles ou revues. Autant d’éditeurs séduits par la réputation de la firme qui n’en est pas à son coup d’essai dans le secteur.
Depuis 2015, elle propose aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie son agrégateur d’articles «Apple News» sous forme d’application mobile. Lequel se vante aujourd’hui d’être devenu l’endroit le plus consulté sur mobile pour lire de l’information avec plus de «5 milliards d’articles lus chaque mois», selon Tim Cook. En 2018, c’est le kiosque numérique Texture qui passait sous les griffes du fabricant de l’iPhone pour 485 millions de dollars. Pour réunir les plus grands noms du secteur, Apple avait aussi fait miroiter une base de nouveaux abonnés potentiels gigantesque aux médias partenaires. Le service Apple News + s’adresse en effet à tous les possesseurs d’iPhone, d’iPad ou de Mac…