Dans la continuité du précédent, qui faisait apparaître un paysage éditorial remodelé, le 24e classement annuel Livres Hebdo de l’édition française fait ressortir la bonne orientation de l’activité avant que l’éclatement de la crise sanitaire ne vienne tout remettre en cause.
Restructuré au cours des deux années précédentes avec les acquisitions successives du groupe La Martinière par Média-Participations et d’Editis par Vivendi, le paysage éditorial français se révèle globalement stable en 2019 à travers les données du 24e classement annuel Livres Hebdo de l’édition française. Celui-ci ne porte pas encore les stigmates de la crise sanitaire et du confinement général qui marqueront inévitablement le classement 2021. La hiérarchie au sein du « Club des cinq » groupes affichant un chiffre d’affaires supérieur à 500 000 euros demeure inchangée. Au-delà, et dans un contexte ou les ventes de livres au détail ont crû l’an dernier de 1,3 % en euros courants d’après nos données Livres Hebdo/I+C (1), le classement témoigne d’une bonne résistance, voire d’une progression de l’activité, plus sensible encore dans la première moitié du tableau.
Au total, les 178 maisons, réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 900 000 euros et relevant de 87 groupes et maisons indépendantes qui composent le classement 2020 ont réalisé, à la fois en France et à l’étranger, un chiffre d’affaires de près de 6,3 milliards d’euros (2). Celui-ci a crû de 5,4 % à un an d’intervalle, soit la plus forte hausse de la décennie. La concentration demeure très forte, puisque les 10 principaux groupes représentent à eux seuls 87,3 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des éditeurs classés en 2020, mais elle marque légèrement le pas après les records successifs enchaînés dans les palmarès 2018 (88,9 %) et 2019 (89 %)…