Le prix de gros pour l’électricité qui sera livrée en 2023 a franchi ce vendredi la barre des 1.000 euros le MWh. Cette explosion des tarifs est liée au tarissement du gaz russe mais surtout à l’arrêt d’une grande partie du parc nucléaire français qui a fait chuter la production d’électricité.
Jusqu’où les prix vont-ils grimper ? Dans une semaine folle pour les cours de l’énergie en Europe, les prix de gros de l’électricité pour 2023 en France ont battu de nouveaux records à plus de 1.000 euros le mégawattheure (MWh). Il y a un an, les prix étaient d’environ 85 euros et les années précédentes, ils fluctuaient même autour des 50 euros. Que s’est-il passé ?
Plusieurs facteurs expliquent cette flambée inédite des cours, à commencer par le tarissement des flux de gaz russe vers l’Europe depuis le début de la guerre en Ukraine. Bon nombre de centrales thermiques utilisent du gaz pour générer de l’électricité. Le gaz se faisant plus rare, son prix a lui aussi atteint des niveaux records
Par ailleurs, en France, 32 des 56 réacteurs nucléaires que compte l’Hexagone sont à l’arrêt, notamment en raison d’un problème de corrosion, ce qui réduit la production électrique française à un niveau historiquement bas, et fait mécaniquement augmenter les prix. Pour ne rien arranger à la situation, jeudi, EDF a annoncé prolonger l’arrêt de quatre réacteurs concernés par des problèmes de corrosion…