Plus de la moitié des activités du quotidien régional sont désormais réalisées dans le hors presse, notamment grâce à la société HelloWork spécialisée dans les ressources humaines, mais aussi dans le sport avec un point d’orgue, celui de La Route du Rhum.
Les 138 voiliers prêts à s’élancer de Saint-Malo début novembre, dans la course en solitaire transatlantique La Route du Rhum, arborent tous un fanion aux couleurs de la société organisatrice OC Sport, l’une des filiales de diversification du Télégramme . La Route du Rhum générera cette année une recette de 10 millions d’euros intégrée aux activités hors presse du groupe. Des activités qui montent en puissance. « Elles dépassent désormais les 50 % de l’ensemble des 200 millions d’euros du chiffre d’affaires du groupe en 2022 », indique Edouard Coudurier, son président.
Déjà à la tête de plusieurs compétitions à la voile, mais aussi de marathons et d’autres sports « outdoor » notamment en Suisse, OC Sport continue à grandir. Il vient de racheter, à Nantes, la société Sport Ouest Organisation pour l’aider à organiser de nouvelles courses à pied dans cette région.
Cependant, le véritable navire amiral des activités hors média du groupe Télégramme est la société HelloWork. Basée principalement à Rennes et à Paris, elle intervient, à partir de ses différentes plateformes numériques, « dans le recrutement, l’emploi et la formation », précise François Leverger, son directeur général.
Avec 71 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, HelloWork, qui fait état de « 4.400 personnes recrutées par jour grâce à nos services », se positionne désormais sur le plan européen et devrait rapidement « doubler de taille ». L’entreprise emploie à ce jour 420 personnes.
23 millions d’euros dans une nouvelle rotative
Egalement présent dans les relations presse et la communication avec la société Rivacom, mais aussi dans l’externalisation des forces de ventes avec Virage Conseil ou la production d’événements avec C2G pour l’organisation – entre autres – des Francofolies, le Télégramme tient quand même à rester un éditeur de presse régionale.
Comme pour la plupart des titres, le quotidien, qui édite 175.000 exemplaires payants par jour dans trois des quatre départements bretons, est confronté à « une érosion de ses ventes papier, mais continue d’être rentable », insiste Edouard Coudurier.
D’où le très récent investissement de 23 millions d’euros dans une nouvelle rotative « pour monter en gamme avec un meilleur confort de lecture », poursuit le dirigeant. Son frère Hubert Coudurier, directeur de l’information du journal, s’attelle pour sa part à faire converger les reportages écrits et les vidéos. Il entend aussi jouer la complémentarité entre les deux télévisions locales dont il est actionnaire, à Brest et à Vannes, avec les équipes de rédacteurs du quotidien.
Lire : Les Echos du 31 octobre