Confronté, comme les autres titres de la presse quotidienne régionale, à une érosion de son lectorat, le quotidien finistérien lance une nouvelle formule papier avant la révision complète de son site Web en janvier prochain. Il annonce également de lourds investissements dans de nouvelles rotatives. Le propriétaire des Francofolies et du Printemps de Bourges développe aussi son activité événementielle.
Les chiffres sont sans appel. Depuis janvier dernier, la diffusion payante du quotidien « Le Télégramme » accuse une baisse de 1,9 %. « Le score n’est évidemment pas très bon, même si nous sommes parmi les titres de la presse quotidienne régionale qui se replient le moins, la moyenne nationale étant de – 3 % », indique Edouard Coudurier, le président du groupe familial de presse basé à Morlaix (Finistère).
Pour tenter de freiner voire d’inverser cette érosion , le groupe lance une nouvelle formule papier. Elle se compose de deux cahiers, l’un pour les informations internationales, nationales et régionales, « l’autre pour le local qui sera composé, pour la première fois, de 20 pages encartées », précise à son tour Samuel Petit, le rédacteur en chef.
Second cahier papier
Avec ce second cahier décliné en 19 éditions différentes, « Le Télégramme » entend se rapprocher de ses lecteurs et leur fournir un maximum d’informations sur les services de proximité. Cinq des pages proposeront par exemple des horaires de piscine, commune par commune, les heures d’ouverture des déchetteries, les annonces de sorties diverses, de concerts et autres loisirs.
En janvier prochain, ce sera au tour du site Internet du quotidien d’être revu et corrigé. A ce jour, sur les 160.000 abonnés du journal, 70.000 d’entre eux le lisent sur Internet, la hausse est de 35 % depuis une année.
Renouvellement du parc des rotatives
Le journal est édité tous les jours à 195.000 exemplaires diffusés principalement dans les trois départements bretons du Finistère, des Côtes-d’Armor et du Morbihan. Toujours avec la volonté de limiter la baisse de son lectorat, il va s’engager, d’ici à 2022, dans un vaste programme de renouvellement de son parc de rotatives, « moyennant une enveloppe de plus de 10 millions d’euros », confie Edouard Coudurier. Un moyen pour le titre de relancer la publicité sur le papier qui aura baissé de 4 à 5 % à l’issue de l’exercice en cours.
Le groupe familial qui présentera cette année un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros – bénéficiaire – réalise désormais la moitié de ses activités en dehors de la presse. Il est actionnaire majoritaire de Hellowork (40 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel), spécialiste des offres et demandes d’emploi sur Internet. Il est aussi le propriétaire des festivals Francofolies de La Rochelle et Printemps de Bourges. Sa filiale OC Sport (15 millions d’euros de chiffre d’affaires) organise par ailleurs des courses comme La Route du Rhum et participe à des compétitions de l’extrême. C’est dans ce cadre qu’OC Sport a récemment pris une participation de 40 % dans le capital de la société Autour du Mont-Blanc qui organise l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Une nouvelle course nommée Panda Trail by UTMB aura lieu en Chine du 25 au 27 octobre 2020.
Lire : Les Echos du 21 novembre