Le magazine de l’actualité LGBT+ se voit rejoint par « Opéra Magazine » au sein du groupe I/O Media, cofondé par l’entrepreneur Albin Serviant.
Début 2020, l’objectif avait été fixé à 1 million d’euros. Près d’un an et demi plus tard, le propriétaire du magazine Têtu annonce avoir bouclé son tour de table et levé 1,4 million d’euros. Au passage, Têtu Ventures a été rebaptisé I/O Media, et a acquis Opéra Magazine au groupe Centre France, qui cherchait à s’en séparer.
« L’idée est de conserver des rédactions fortes avec des journalistes aux commandes, tout en partageant les ressources horizontales », explique Albin Serviant, président de I/O Media (pour « in and out », suggérant l’idée d’échanges). Têtu compte quatre journalistes, et Opéra Magazine 3, pour un total groupe de 9 contrats à durée indéterminée, auxquels des pigistes et des prestataires extérieurs apportent leur concours pour publier quatre numéros annuels du magazine d’actualité LGBT+ et, jusqu’à nouvel ordre, onze numéros de la revue spécialisée dans l’art lyrique.
« Nous sommes en train de réfléchir avec l’équipe pour la transformer en bimestriel et hors-série », précise Albin Serviant. Opéra Magazine bénéficie d’une diffusion payée d’environ 10 000 exemplaires (pour 3 000 abonnés), quand Têtu peut compter sur 4 000 abonnés (entre 20 000 et 25 000 ventes physiques), assure leur propriétaire. En kiosque, ils sont vendus respectivement à 7,90 et 6,90 euros.
« Digitalisation et diversification »
C’est en 2018 que celui qui se définit comme un « entrepreneur tech et digital », alors installé à Londres, s’est inquiété de voir « Têtu se retrouver pour la deuxième ou troisième fois de son histoire au tribunal de commerce ». Un premier tour de table a attiré le publicitaire Hervé Labeille (cofondateur d’I/O Media), le journaliste Marc-Olivier Fogiel ainsi que « des amis et des entrepreneurs de la French Tech », désormais rejoints par le groupe Banijay de Stéphane Courbit (« Touche pas à mon poste ! », « Koh-Lanta »), le Groupe SOS (spécialisé dans l’économie solidaire) de Jean-Marc Borello, et le cofondateur du fonds d’investissement Experienced Capital, Frédéric Biousse.
Lire la suite : Le Monde du 17 mai