L’institution rendra dans les prochaines semaines des décisions attendues autour de Google, Facebook et Apple.
Près de 1,8 milliard d’euros d’amendes infligées en 2020, un record, dont 1,1 milliard rien que contre Apple. À cela s’ajoute une sanction, en juin 2021, de 220 millions d’euros contre les pratiques publicitaires anticoncurrentielles de Google, que ce dernier a reconnues – une première mondiale. Ces deux dossiers phares reflètent l’inflexion de plus en plus numérique de l’Autorité de la concurrence. Si l’institution a traité une centaine de dossiers au cours des dix-huit derniers mois sur des secteurs aussi variés que la santé, l’agroalimentaire, ou la concentration des enseignes de prêt-à-porter, l’économie numérique est devenue un sujet de préoccupation majeur. Une tendance que l’on retrouve chez ses homologues étrangers, et notamment auprès de la Commission européenne avec le Digital Market Act, en cours de discussion.
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Les géants américains de la tech sont bien évidemment sur le gril, mais les licornes françaises sont aussi scrutées de près. Mercredi, l’Autorité a indiqué avoir débuté des investigations autour de Doctolib, qui ont mené à une perquisition des bureaux de la start-up en mai. Mais elle n’en dira pas plus sur les contours de cette enquête. «Nous en sommes à un stade très précoce», a souligné jeudi en conférence de presse Isabelle de Silva, présidente de l’Autorité…