Depuis un an, la catégorie sciences économiques affiche un dynamisme surprenant dans un marché de l’édition pourtant atone.
Des dizaines de milliards d’euros déversés soudainement sur l’économie française, le regain des tensions géopolitiques, puis les crises inflationnistes… Les chocs exogènes de ces dernières années ont indéniablement bouleversé le pouvoir d’achat des citoyens, ainsi que leur compréhension au quotidien des phénomènes économiques. « Il y a un grand intérêt des Français sur les questions économiques depuis la pandémie, et certains cherchent plus qu’avant à trouver des réponses dans les livres », confie au Figaro Odile Jacob, fondatrice de la maison éponyme.
La place prédominante qu’a prise l’économie dans les débats publics et politiques se ressent désormais sur les étals des librairies et dans les points de vente. Depuis un an, la catégorie sciences économiques affiche un dynamisme surprenant de 4%, dans un marché de l’édition pourtant atone. C’est l’ouvrage du défunt économiste Daniel Cohen, Une brève histoire de l’économie, qui est devenu numéro un des ventes en librairie au mois d’avril, selon les données de l’Observatoire de la librairie française communiquées au Figaro. Il s’est déjà écoulé à plus de 37.000 exemplaires depuis sa sortie en février. Après la disparition de Daniel Cohen l’an passé, des questionnements sont réapparus autour du rôle de pédagogue que doivent incarner les économistes dans le pays, pour aider à démocratiser une matière trop souvent perçue comme aride…
Jean-Philippe Behr
