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Le « New York Times » affiche une insolente santé face aux « pure players » du numérique

Donald Trump aime dénoncer un « “New York Times” en défaillance ». Défaillant ? Pas vraiment, à en lire les résultats de l’institution, qui s’impose chaque jour un peu plus sur le marché américain. En 2018, ses abonnés numériques ont progressé de plus d’un quart pour atteindre 3,3 millions, tandis que le nombre total d’abonnés papier et numérique atteint désormais le record de 4,3 millions. Le quotidien, qui a vu son lectorat dopé par l’élection de Trump, vise les 10 millions d’abonnés d’ici à 2025. Il s’appuie sur une rédaction qui a grossi de 120 personnes, pour atteindre le record de 1 600 journalistes.

Sur un chiffre d’affaires de 1,75 milliard de dollars (1,54 milliard d’euros) en 2018, les abonnements ont représenté 1,04 milliard et la publicité 560 millions. Fait notoire, la publicité numérique a dépassé pour la première fois la publicité papier au dernier trimestre 2018. Au total, les revenus numériques représentent 40 % du chiffre d’affaires. Fort d’une santé financière retrouvée – 826 millions de cash –, le journal va exercer, en 2019, une option de 250 millions de dollars pour racheter son immeuble à Manhattan. Le bâtiment avait fait l’objet d’une cession en crédit-bail il y a dix ans pour désendetter le groupe.

Pour augmenter son revenu par abonné numérique, le New York Times propose à ses lecteurs une offre particulièrement variée, avec, par exemple, des abonnements uniquement pour les mots croisés (6,95 dollars par mois) ou la cuisine (5 dollars). Et il a décidé de tester une augmentation de son abonnement classique (15 dollars par mois) prochainement, après sept ans et demi de stabilité.

Licenciements chez Buzzfeed et Vice

Bref, une santé insolente, alors que les médias exclusivement…

Lire Le Monde du 18/2/19

Pascal Lenoir

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