Le musée, situé dans la maison natale de Jean-François Champollion (1790 – 1832) à Figeac, évoque la naissance des premières écritures et leur évolution, sur les cinq continents, vers les différents systèmes qui ont permis aux hommes de transmettre des messages aux dieux ou à leurs semblables. Il entraîne les visiteurs sur les pas de Champollion, célèbre égyptologue, et leur permet de se resituer eux-mêmes dans l’histoire de l’écriture, de s’interroger sur la place de l’écrit dans les sociétés d’hier et de demain.
Le musée actuel, aussi appelé « Les Écritures du Monde », a ouvert ses portes en juillet 2007. Sa façade associe le mur médiéval en pierre à une paroi translucide de verre et de cuivre gravée de signes d’écritures du monde. Sur quatre niveaux, le musée propose un voyage de quelque 5 300 ans, depuis les premiers caractères pré-cunéiformes jusqu’aux caractères typographiques les plus récents. On y croise une momie, témoin du rituel d’embaumement, ainsi qu’une collection de supports et outils d’écritures depuis les stèles gravées, bornes antiques, papyrus, tablettes d’argile, parchemins ornés de lettrines enluminées, presse à imprimer et premiers livres de poche ! La première salle dans laquelle pénètre le visiteur évoque les expéditions de Jean-François Champollion en Egypte au XIXe siècle et son immense travail pour déchiffrer les hiéroglyphes en présentant notamment une reproduction de la pierre de Rosette. Les salles suivantes nous entraînent dans le récit de l’aventure des grandes écritures du monde, depuis les premières écritures (pré-cunéiformes), apparues entre le IVe et le Ier millénaire avant notre ère jusqu’aux alphabets méditerranéens les plus proches de nous, dont quatre écritures encore en usage aujourd’hui en dérivent directement : l’hébraïque et l’arabe, le grec et le latin. La salle 5 évoque l’apparition et les transformations du livre en Europe, l’arrivée du papier, l’apparition de l’imprimerie jusqu’à la révolution du numérique… Enfin, la dernière étape de la visite présente des documents administratifs et des sceaux illustrant les liens qui font de l’écriture un des instruments du pouvoir.