La COP28 s’est terminée sur une note d’optimisme, rapidement ternie par la réalité. La Chine, l’Inde… restent tributaires de cette énergie.
Sortir du charbon, un simple vœu pieux ? Alors que, mercredi, les 195 pays présents à la COP28, à Dubaï, ont trouvé un accord portant sur « une transition hors des énergies fossiles », l’Agence internationale de l’énergie (AIE) rappelle une tout autre réalité dans un rapport publié vendredi. Jamais le monde n’a consommé autant de charbon, et cela va continuer.
Pour la première fois de l’histoire, le cap des 8,4 milliards de tonnes a été franchi en 2022, en hausse de 4 % sur un an. « Le monde se dirige vers un nouveau record en 2023 », ajoute l’AIE, tablant sur une hausse de 1,4 % cette année. Ce qui porterait à 8,54 milliards de tonnes de charbon brûlées, pour alimenter des industries, des chauffages et, surtout, des centrales électriques. L’année dernière, la production mondiale d’électricité a crû de 2,3 %, pour atteindre 29 074 térawattheures (TWh), dont 36 % issus des centrales à charbon. La flambée des prix du gaz a poussé certains pays – dont l’Allemagne – à recourir davantage au charbon. Le recul de la production d’électricité nucléaire de 141 TWh a aussi contribué à alimenter la demande en énergie fossile. Au total, la demande du secteur de l’électricité en charbon a augmenté de 4 %, pour produire 141 TWh de plus. La baisse des prix du gaz en Europe cette année a conduit à « une inversion partielle de la bascule gaz charbon en Europe », note l’AIE…