À quoi ressemblera le monde de l’information en 2050 ? C’est cette question qu’à l’automne 2023 Christophe Deloire proposa à l’INA d’explorer dans le cadre des États généraux de l’information, dont il était alors le délégué général.
Autour d’Agnès Chauveau (directrice générale déléguée), Antoine Bayet (directeur éditorial) et François Quinton (rédacteur en chef de La Revue des médias), se sont associées trois personnalités extérieures à l’INA : Antoine Buéno (essayiste, prospectiviste et conseiller au Sénat), Jérôme Ruskin (fondateur et directeur général d’Usbek & Rica), et Nathalie Sonnac (professeure à l’université Paris Panthéon-Assas et présidente du Conseil d’orientation et de perfectionnement du CLEMI).
Cet exercice, nous l’avons abordé avec humilité. Ne serait-ce que pour une raison simple : qui, en 1998, aurait pu décrire le paysage de l’information en 2024 ?
Afin de nous aider dans notre exploration du futur, nous avons interrogé près de 40 personnalités évoluant dans l’univers des médias, de la prospective, de la recherche, des études, de la défense, de la régulation ou encore de la science-fiction.
L’avenir étant ouvert et faute de pouvoir le décrire avec certitude, l’ambition de ce travail — à notre connaissance inédit sur le sujet — est d’en éclairer les déterminants et les enjeux. Nous avons fait le choix d’écarter les scénarios les plus extrêmes (effondrement total ; remplacement de l’homme par la machine).
Nous faisons l’analyse que cinq grandes transformations — technologique, économique, politique, sociétale et écologique — façonneront le monde de l’information d’ici à 2050.
Une matrice d’incidences nous a permis de projeter leurs effets possibles sur l’écosystème informationnel pris dans ces cinq dimensions et d’élaborer des hypothèses. Cette matrice, nous avons tenu à la rendre publique et ouverte pour que chacun — universitaire, journaliste, étudiant, dirigeant — puisse s’en emparer pour construire ses propres scénarios.
Dans ce rapport, nous en proposons trois, parmi bien d’autres possibles. Le premier promet un âge d’or de l’information, le second envisage la mort de l’information, quand le troisième imagine une information éclatée.
Aucun de ces scénarios ne se réalisera probablement tel quel. Le futur se logera dans les interstices et autres surprises combinatoires. Cependant, ces scénarios sont utiles pour alerter quant aux risques critiques et identifier des leviers d’action possibles.
Télécharger : le rapport (24 pages)