Dans un contexte macroéconomique dégradé, la croissance devrait s’établir à 5,8 % en 2022.
En France, le secteur de la publicité devrait pâtir du contexte macroéconomique dégradé. Les incertitudes géopolitiques, la crise énergétique, le relèvement des taux d’intérêt pour contrer l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat des Français poussent les annonceurs à revoir à la baisse leurs dépenses marketing. Seul le secteur du luxe, épargné par la crise, devrait maintenir des niveaux d’investissements élevés.
Après avoir bondi de 15 % sur un an au premier semestre 2022, le marché publicitaire français devrait ainsi reculer de 10 % lors du second semestre, selon les dernières prévisions de Magna (IPG Mediabrands). Les médias traditionnels comme la télévision, la radio et la presse devraient être affectés par ce ralentissement. Au même titre que le numérique, qui devrait reculer de 8 % sur la deuxième moitié de l’année. «L’effet des restrictions en matière de collecte des données et de ciblage s’avère plus fort qu’anticipé», indique Magna. L’écosystème de la publicité mobile notamment souffre du système App Tracking Transparency (ATT) d’Apple, qui oblige les applications à obtenir le consentement de leurs utilisateurs avant de recueillir et de partager avec des tiers leurs données à des fins publicitaires…