Si les BD japonaises affichent une santé insolente, des signaux négatifs émergent.
Le manga reste plus que jamais le principal moteur du marché de l’édition en France. Alors que les achats de livres sont en recul de 5 % au premier semestre 2022, les BD japonaises affichent, elles, une santé insolente avec des ventes en hausse de 19,7 % selon GfK. Ces chiffres restent toutefois moins explosifs que ceux de l’année 2021, où les achats de mangas avaient bondi de 126 % grâce aux effets combinés des confinements, de la popularité des dessins animés adaptés de ces œuvres, du passe culture et d’une offre éditoriale riche.
«Une croissance annuelle à deux chiffres, cela reste hors norme dans l’édition», tempère François Capuron, directeur commercial de Delcourt. «En cinq mois, nous avons vendu plus de mangas que sur l’ensemble de l’année 2019. Cela augure un exercice 2022 largement supérieur à 300 millions d’euros.» Pour Ahmed Agne, directeur de la maison d’édition Ki-oon, «nous avons franchi un palier dans l’acquisition de nouveaux lecteurs, il n’y aura pas de retour en arrière. Le dynamisme du marché du manga est là pour durer.»…