La baisse de la diffusion et l’augmentation du coût du papier ont convaincu le groupe Canal+, qui détient le titre, d’abandonner le journal papier gratuit pour concentrer ses efforts sur le Web et sur la chaîne de télévision.
On ne trouvera plus de journal gratuit de CNews distribué dans la rue. Le journal papier « a cessé de paraître », a confirmé à l’Agence France-Presse un proche de Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal+ qui détient le titre, confirmant une information d’une journaliste du quotidien relayée par France Inter.
« Ce matin est paru le dernier numéro de #CNews papier », annonçait lundi sur Twitter Pauline Landais, journaliste de ce quotidien. « L’avenir s’écrit désormais sur le Web », précisait-elle.
La crise du Covid-19 avait entraîné l’arrêt pendant plusieurs mois de la diffusion du journal CNews, anciennement nommé Matin plus puis Direct Matin, un quotidien gratuit d’information principalement distribué dans les transports en commun des grandes métropoles.
Depuis, sa distribution avait repris, mais avec « une baisse très significative de sa diffusion ». Il n’était désormais publié qu’« aléatoirement » quelques jours par semaine, a fait savoir un proche de Vincent Bolloré. « Le coup fatal » a été porté à ce journal du matin par l’augmentation considérable du coût du papier survenue ces derniers mois.
Concentrer les efforts sur le Web et sur la chaîne
Pour toutes ces raisons, le groupe a décidé d’abandonner le journal papier, qui était encore distribué à plus de 760 000 exemplaires en octobre, selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias. Une décision portée par la volonté de concentrer les efforts du groupe sur le Web et sur la chaîne de télévision, en croissance, expliquent-ils.
En novembre, la chaîne d’information en continu CNews a capté 2,1 % de parts d’audience – soit une hausse de 0,3 point sur un an, selon les chiffres de Médiamétrie – et poursuit son objectif de dépasser sa grande rivale, BFM-TV.
L’arrêt du journal papier n’aura « aucun effet » sur les effectifs, assure le proche de Vincent Bolloré, qui précise que les journalistes et l’équipe de communication concernés vont poursuivre leur activité en se focalisant désormais « sur le digital et éventuellement la TV ».
Lire : Le Monde du 30 novembre