Le Journal de l’île est de retour en format papier, ce vendredi 7 octobre. Le tribunal de commerce a ordonné hier à la société ICP Roto, la reprise de l’impression du JIR, sous peine de devoir payer 200.000 euros par jour.
« Personne ne nous fera taire », c’est le titre choc de la une du Journal de l’Ile, ce vendredi 7 octobre. Après six jours sans impression papier, le JIR est de retour.
L’imprimeur veut rompre le contrat
Le tribunal de commerce a ordonné hier à la société ICP Roto, la reprise de l’impression du JIR, sous peine de devoir payer 200.000 euros par jour de non impression.
Le patron d’ICP Roto, Alfred Chane Pane, n’a pas dit son dernier mot. Il annonce avoir déposé un préavis d’un mois pour rompre une fois pour toute le contrat qui le lie au Journal de l’Ile. Sur le plan judiciaire les deux parties se retrouveront à nouveau dans les prochaines semaines.
Le préfet se réjouit
Ce matin, lors d’une rencontre informelle avec la presse, le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini s’est « réjouit de la parution du JIR en version papier ».
« Je salue la re parution ce matin du JIR, plus il y a d’organes de presse à La Réunion et en France, mieux on se porte, a déclaré le préfet. La liberté de la presse est un trésor dans notre démocratie, il faut le protéger. Quand il y a des débats sur la liberté d’expression, ils doivent se passer conformément à la loi et devant le juge et pas par des décisions d’un côté ou de l’autre ».
Six jours sans journal papier
Depuis six jours, le Journal de l’Ile n’était plus imprimé. La société, ICP Roto, ne voulait plus mettre sous presse les articles du journal et surtout les éditoriaux de son président et directeur de publication, Jacques Tillier.
Le journaliste et l’imprimeur sont dans un bras de fer. Au cœur du conflit, un éditorial de Jacques Tillier qui revenait sur les détails de l’offre de reprise de l’imprimerie Ah Sing, placée sous liquidation judiciaire en avril dernier.