Le groupe Bayard, actuellement installé à Montrouge (Hauts-de-Seine), déménagera ses 900 salariés début 2025 à Malakoff dans un ensemble immobilier porté par Bouygues Immobilier. Avec un triple objectif : s’adapter aux nouvelles organisations du travail, faire des économies, et intégrer un immeuble écologiquement plus performant.
Changement d’adresse pour le Groupe Bayard qui s’apprête à quitter Montrouge pour Malakoff (Hauts-de-Seine). Le groupe de presse et d’édition (La Croix, Le Pèlerin, Notre Temps…), qui vient de fêter ses 150 ans, s’installera dans l’immeuble Kalifornia au 15, Bd Gabriel Péri. Bayard occupera 7.500 m² de cet ensemble immobilier de 23.000 m² réalisé par Bouygues Immobilier et imaginé par les Ateliers 2/3/4. Les quelque 900 salariés – sur les 1.700 que compte le Groupe Bayard en France et dans le monde – devraient s’y installer fin 2024-début 2025.
Après son départ en 2008 de son site historique de la rue Bayard à Paris, le groupe s’était installé à Montrouge. Au lendemain de la crise du covid, le choix de quitter l’immeuble de 16.000 m² qu’il n’occupait en réalité pas entièrement, s’est imposé. « Les changements dans l’organisation du travail, avec l’importance du télétravail, sont une des raisons de ce déménagement explique Jean-Marie Montel, directeur général et membre du directoire de Bayard. Pour répondre à cette nouvelle donne, il nous fallait un immeuble plus « souple », plus « flexible ».
Motivations écologiques et économiques
Autre motivation : l’écologie. « En tant que premier groupe de presse à avoir obtenu le statut d’entreprise à mission, nous devions être en accord avec notre raison d’être. Or, l’immeuble que nous occupions était une passoire énergétique et ne correspondait pas à notre engagement » poursuit-il. Enfin, le groupe évoque des raisons d’ordre économique : « en réduisant de 25 % à 30 % la surface occupée, nous allégeons les frais de structure » indique Jean-Marie Montel.
Six immeubles figuraient sur la short list établie par Bayard, en lien avec les partenaires sociaux – « ceux-ci ont pu visiter les sites en lice et ont été associés au projet. Kalifornia, le projet de Bouygues Immobilier est l’heureux élu. Sa location aurait été réalisée « à la valeur du marché » soit dans la fourchette de 360 à 380 €/m².
Bas carbone au programme
Le futur immeuble que le groupe partagera avec d’autres locataires a été lancé « en blanc », c’est-à-dire sans locataire présumé, par Bouygues Immobilier. Il prend place sur un immeuble précédemment occupé par l’Insee en surélévation d’un parking.
« L’ensemble est constitué de trois bâtiments bas carbone construits autour d’un poumon vert de 4.500 m² » décrit Sonia Da Silva, directrice générale adjointe chargée du Département Utilisateurs de Bouygues Immobilier. « Dès le départ du projet, nous souhaitions en effet, avec l’architecte Laure Meriaud d’Ateliers 2/3/4, cette réponse très végétale. La volonté était aussi de respecter l’environnement immédiat des immeubles, puisque Kalifornia s’inscrit au coeur d’un quartier mixte qui compte des maisons de ville ».
Terrasses et services
L’architecture des bâtiments, en espaliers, permet d’accueillir des terrasses extérieures à tous les étages et les futurs occupants bénéficieront également de services communs (espaces de restauration, salles de réunion mutualisées…).
Pour sa réalisation, le programme a fait la part belle au réemploi et aux matériaux géosourcés. « Nous avons utilisé de la terre cuite et des matériaux issus de l’économie circulaire comme des chutes de brique, des peintures » . Le bâtiment sera aussi le premier démonstrateur du verre ORAE® de Saint-Gobain, un verre à plus faible empreinte carbone dont les composants proviennent de verre recyclé.
Lire : Les Echos du 28 septembre