Pour l’industrie énergivore d’outre-Rhin, la crise du gaz et la flambée des prix sont une véritable catastrophe.
En balayant du regard les trois bennes remplies chacune de 400 tonnes de métal importées du Brésil, Jens Lehmann fait rapidement ses comptes: «En quelques mois, cette fonte brute est passée de 500 à 1100 euros la tonne. Cette autre, d’une teneur différente en manganèse, a vu son prix plus que doubler, de 350 euros la tonne avant-guerre à 800 euros aujourd’hui», énumère le directeur de production de la fonderie Ortrander.
Ces pièces en vrac d’aspect rudimentaire auront beau finir leur vie dans le four de l’atelier adjacent, elles constituent à la fois le nerf et le point faible de cette PMI allemande, prise à la gorge par l’envolée du prix des matériaux…