Le vote mercredi soir par l’Assemblée nationale d’un délai de prescription allongé pour injure envers les élus suscite la colère des syndicats de journalistes, qui dénoncent « une épée de Damoclès sur le traitement de l’actualité politique ».
La mesure a été adoptée en première lecture dans le cadre de l’examen d’une proposition de loi sénatoriale plus large, visant à mieux protéger les élus locaux, de plus en plus confrontés à des violences. Il est ainsi prévu un allongement, de trois mois à un an, des délais de prescription en cas d’injures et de diffamation publique quand elles visent un élu ou un candidat à un mandat. Ces délits sont prévus dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse, et des députés ont, comme le gouvernement, exprimé leurs réticences à toucher à ce texte emblématique pour ces seuls cas…