Dans une lettre à Élisabeth Borne, 73 syndicats et représentants du secteur réclament un cadre réglementaire qui respecte le droit d’auteur.
Les industries culturelles et créatives sonnent la mobilisation générale. Les intelligences artificielles génératives (IAG), à l’instar d’un ChatGPT ou d’un Google Bard, doivent cesser d’être des « boîtes noires » qui risquent de mettre en péril un pan entier de l’économie. Dans une lettre adressée à la première ministre, Élisabeth Borne, plus de 70 syndicats et représentants des industries culturelles appellent à la mise en place d’un cadre réglementaire qui respecte le droit d’auteur, alors que s’ouvrent à Strasbourg les négociations finales entre la Commission, le Parlement et le Conseil européens sur l’AI Act.
« La démarche que nous portons auprès de vous s’inscrit autant dans l’urgence que dans la responsabilité, écrivent les signataires. Le développement rapide des outils d’IA appelle l’adoption d’un cadre garantissant une réelle transparence sur les œuvres et les contenus utilisés pour entraîner les machines. » C’est loin d’être le cas aujourd’hui. Pour entraîner leurs intelligences artificielles, Google, OpenAI, Midjourney, etc., ont besoin d’une quantité considérable de données. « L’intelligence artificielle générative n’existe que si elle peut se nourrir », rappellent les signataires de la lettre à Élisabeth Borne…