À Paris, deux livraisons d’Amazon sur trois sont décarbonées. La Poste investit massivement.
Les passants du boulevard Ney, dans le 18e arrondissement de Paris, ignorent certainement qu’au troisième étage d’un vaste immeuble des années 1970 se niche un entrepôt d’Amazon, dédié depuis septembre à la livraison «verte» de colis dans la capitale. L’immense toit-terrasse du bâtiment n’offre pas qu’une vue imprenable sur Montmartre: il est aussi idéal pour recharger, pendant la nuit, les véhicules électriques qui achemineront le jour les colis de l’e-commerçant.
Les ventes en ligne, dont Amazon s’arroge 20 % de part de marché en France, ont connu un incroyable essor durant la pandémie de Covid-19, passant de 9 % des ventes de produits à 15 % cette année. Les inquiétudes sur l’impact environnemental de l’e-commerce se sont amplifiées chez les clients. Dans les villes, des contraintes croissantes s’imposent aux acteurs du dernier kilomètre. La loi LOM oblige à créer des «zones à faibles émissions» dans toutes les grandes agglomérations d’ici à 2025. Elles sont déjà une réalité à Grenoble, Lyon ou Paris. Pour les grands acteurs de la vente en ligne et de la logistique, verdir la livraison est devenu crucial…
Jean-Philippe Behr
