Cinq millions d’exemplaires ont été vendus l’an dernier. Pour pérenniser ce succès, les éditeurs misent sur les licences de marque.
Corvée pour les enfants ou bonne conscience pour les parents? Indémodable depuis quatre-vingt-dix ans, le cahier de vacances a repris d’assaut les présentoirs des grandes surfaces et des librairies. L’an dernier, quelque 5 millions de ces compagnons ont trouvé preneurs en France, selon GfK, soit une hausse de 2,8 % des ventes depuis 2019. Le chiffre d’affaires de ces fascicules a pesé 29 millions d’euros en 2022 (+ 6,5 % en trois ans).
«Comme la crème solaire ou l’antimoustique, le cahier de vacances, c’est un classique de l’été», s’enthousiasme Karine Marigliano, directrice générale des Éditions PlayBac, un des leaders du secteur avec Nathan et Hachette. Les trois quarts des ventes sont réalisées à peine l’année scolaire terminée, entre juin et la mi-juillet. Et si la saison a pris du retard, Carola Strang, directrice éditoriale parascolaire chez Nathan (Editis), reste confiante. «Les habitudes de consommation, dit-elle, se sont décalées depuis le Covid: les achats de dernière minute se multiplient. Mais on peut s’attendre à une remontée dans les semaines à venir.» La preuve: absents du classement il a quinze jours, les cahiers de vacances s’imposent dans la moitié du top 10 des meilleures ventes de la semaine dernière…