Les écrans numériques sont interdits sur la voie publique mais les opérateurs exploitent les vitrines.
Très officiellement, l’affichage numérique – qui se développe pourtant à pas cadencés dans la plupart des capitales mondiales – reste prohibé dans les rues de Paris. Le règlement local de publicité, qui dépend de la municipalité en place, l’interdit purement et simplement. Seul l’affichage d’information de la ville est en (toute petite) partie digitalisé. Mais c’est uniquement pour rendre service aux Parisiens. Tous les autres circuits sont privés d’écrans numériques… ou presque.
L’interdiction a été posée pour deux raisons. L’une est le risque d’accident que ferait peser la vision d’images animées par les automobilistes et les motards. L’autre raison est la «pollution visuelle» que constituerait la présence de télés géantes en nombre sur les façades des carrefours les plus fréquentés. Un tel chaos visuel, qui fait tout le charme d’un quartier comme Times Square à New York, ne serait pas de bon ton dans l’univers haussmannien.
Le nombre d’écrans grimpe effectivement en flèche mais exclusivement dans les lieux clos
L’impression générale des habitants de la capitale est plutôt celle d’une augmentation du nombre d’écrans publicitaires digitaux dans leur champ de vision. Une explication à cela: le nombre d’écrans grimpe effectivement en flèche mais exclusivement dans les lieux clos: dans les transports (gares et stations de métro) et les espaces commerciaux (comme le Carrousel du Louvre, Bercy Village…) mais aussi, et de façon plus discrète, dans les vitrines des commerces…