Les prochaines élections générales auront lieu en Italie le dimanche 25 septembre 2022. La campagne électorale est en feu, mais apparemment il n’y a pas de controverse ni d’intervention majeure liée au monde de la culture, et des livres, comme le souligne le directeur du Salon international du livre de Turin, l’écrivain Nicola Lagioia.
Dans La Stampa de Turin (l’un des plus grands quotidiens italiens), dans un article intitulé Mettete dei libri nei vostri programmi (Mettez des livres dans vos programmes), Nicola Lagioia exprime sa déception face à une absence majeure dans les programmes des partis politiques : celle des livres. Et il souligne l’importance d’une nouvelle loi sur le livre et la lecture.
Un secteur entre ombre et lumière
L’écrivain rappelle tout d’abord l’un des faits fondamentaux qui caractérisent la lecture en Italie : la séparation entre le nord et le sud du pays : « (…) En Italie, comme on le sait, on lit très peu. La différence entre le centre-nord et le sud est stupéfiante, même dans ce domaine. » Et il rappelle que le problème des faibles revenus et celui du faible taux de lecture sont souvent liés.
Malgré cela, l’édition en Italie passe avant le cinéma, la musique, le théâtre et le système des musées : c’est l’industrie culturelle la plus importante du pays. Et « les maisons d’édition italiennes semblent conçues pour des marchés plus matures, plus riches et plus développés que les nôtres », bien que les professionnels de l’édition soient souvent « mal payés »…