À l’instar d’Apple, qui opte pour l’Inde pour la fabrication de ses iPhone 14, plusieurs géants de la tech cherchent désormais le salut hors de Chine. Un mouvement de fond qui prend de l’ampleur.
Petite révolution ou début d’une grande marche? Apple a commencé à faire fabriquer une partie de ses iPhone 14- la dernière génération de ses téléphones – en Inde. Jusqu’à présent, seuls des modèles anciens étaient assemblés dans la péninsule. La marque a donc décidé de faire monter en puissance les installations indiennes de son partenaire industriel, le taïwanais Foxconn. D’ici 2025, 25 % des iPhone vendus dans le monde pourraient être «made in India», selon les analystes de JPMorgan.
Ce glissement d’Apple vers l’Inde est révélateur d’un mouvement de fond qui gagne en ampleur, reflet de la crainte des Occidentaux de dépendre de la Chine pour la production de leurs biens électroniques. Plusieurs facteurs expliquent cette migration, à commencer par la politique menée par Washington à l’égard de Pékin, entamée par Donald Trump et poursuivie par Joe Biden. Les États-Unis n’en finissent plus de poser des restrictions à l’exportation de technologies ou à leur utilisation par des sociétés chinoises. Le point d’orgue étant le bannissement de Huawei et l’interdiction faite à Google de commercer avec l’entreprise, l’empêchant de facto de proposer Android – le système d’exploitation de Google – sur ses smartphones. Dès 2019, de premières rumeurs agitaient le petit monde de la tech. HP, Dell, Amazon annonçaient vouloir installer 30 % de leurs capacités de production hors de Chine, tandis que les Japonais Sony et Nintendo étaient aussi sur la liste des candidats à l’exil…