Baptisé Northern Lights, il réunit les pétroliers Equinor, Total et Shell et sera opérationnel en 2024.
Pour remplir les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, réduire les émissions de gaz à effet de serre ne suffira pas. Il faudra aussi stocker ou recycler les émissions de CO2 que notre civilisation n’aura pas réussi à éradiquer. Parce qu’ils disposent des savoir-faire nécessaires, les pétroliers proposent pour cela de renvoyer le CO2 là d’où il vient, dans les profondes couches sédimentaires sous-marines où ils puisent jusqu’à présent gaz et pétrole.
Le projet le plus avancé de séquestration de CO2 en Europe, baptisé Northern Lights, a reçu lundi le feu vert du Parlement norvégien. Le pays nordique, qui a bâti sa prospérité dans l’exploitation de pétrole et de gaz, a décidé de subventionner lourdement ce projet porté par le pétrolier national Equinor, avec ses deux partenaires Shell et Total. Pour les pays dont les ressources naturelles s’épuisent, le stockage de CO2 représente un relais de croissance à long terme. À partir de 2024, Northern Lights acheminera le CO2 par pipeline sous-marin, à partir d’un terminal à l’ouest de la Norvège, le CO2, jusqu’à un site d’enfouissement à 100 km des côtes et à 2600 mètres sous le fond de la mer du Nord. Dans un premier temps, les infrastructures pourront séquestrer 800.000 tonnes de CO2, puis jusqu’à 1,5 million de tonnes…