Le groupe Centre France a annoncé, ce mardi 18 juin, la suppression de 70 postes au sein du quotidien régional La Montagne. Le plan de départs volontaires concernera, dans l’immense majorité, des salariés de Clermont-Ferrand.
Le groupe Centre France a annoncé, ce mardi 18 juin, la suppression de 70 postes au sein de La Montagne, quotidien régional de 6 départements du Massif Central. Le groupe détient plusieurs journaux locaux, mais parmi eux, La Montagne paye le plus lourd tribut dans la réorganisation annoncée. Selon la communication du groupe, la structure de La Montagne étant la plus lourde, les plans de départs volontaires y seront concentrés. En effet, c’est au sein du quotidien et plus particulièrement à Clermont-Ferrand que les effectifs sont les plus importants. Au total, ce sont 24 journalistes, répartis sur les 6 départements dont les postes seront amenés à disparaître.
Fermeture de l’agence de Riom
Tous les autres postes supprimés le seront au siège. L’agence de Riom sera également supprimée. Deux journalistes et un assistant qui officient actuellement à Riom pourront faire partie du plan de départs s’ils le souhaitent, ou seront mutés à Clermont-Ferrand. Ils couvraient jusqu’alors l’ensemble de l’arrondissement riomois. La communication insiste sur le fait qu’aucun salarié ne sera licencié. Laurence Couperier, journaliste et déléguée syndicale du SNJ, a appris la mauvaise nouvelle lors d’un CSE extraordinaire : « On savait que la direction allait annoncer des mesures de réduction de la masse salariale mais sans rien savoir de plus. Le personnel a vécu dans une ambiance terriblement anxiogène. Ce plan de départ volontaires autonomes, sans licenciements, ça a été une seconde de soulagement. On redoutait des départs contraints. On se demande quel sera l’avenir et les conditions de travail des gens qui vont rester. Supprimer des postes c’est une chose, encore faut-il que le travail puisse être fait. »
Pour elle, cette mesure est difficilement acceptable compte tenu des efforts déjà réalisés : « On a eu, en 2014, un plan de départ à l’échelle du groupe Centre France de 250 postes. On a eu une RCC (Rupture conventionnelle collective, NDLR) d’une centaine de personnes, un plan pour l’imprimerie d’une cinquantaine de personnes. Pour les gens qui entrent, on est tombés à une rémunération plancher. C’est quoi le projet derrière ? Réduire les effectifs petit à petit engendre la dégradation du journal qu’on fait et donc de l’achat. La fermeture de l’agence de Riom est une mesure difficile à comprendre quand la direction affirme vouloir augmenter la proximité. » Elle rappelle, en parallèle, la création de 11 postes.
Des mesures d’économie
Le groupe Centre France insiste sur la nécessité d’une réorganisation. L’objectif ? S’adapter à la manière de consommer l’information. « Le renforcement du développement du digital (développement des audiences numériques monétisables, augmentation de la production de formats vidéo, développement d’un modèle serviciel monétisable) » sera à l’ordre du jour, selon un communiqué. En parallèle, d’autres mesures d’économie sont prises, dont la cession de l’hebdomadaire Le Pays (Roanne), situé dans la Loire. A la rentrée de septembre, le groupe entamera des négociations avec les partenaires sociaux au sujet du temps de travail et de la rémunération. A noter que le 1er juin, le prix du journal La Montagne a augmenté de 20 centimes d’euro.