Le quotidien régional La Marseillaise, qui était déjà fragile, a été frappé de plein fouet par le confinement et placé en liquidation judiciaire, une procédure qui lui laisse trois mois pour trouver un éventuel repreneur. Le tribunal de Commerce de Marseille a placé les éditions des Fédérés, société éditrice, en liquidation judiciaire lundi. « Pendant trois mois, les emplois sont protégés, la parution du journal et l’ensemble des activités du journal sont préservées dans l’attente d’un éventuel repreneur », annonce le président des éditions des Fédérés, Jean-Marc Béhar sur le site du journal. Alors que l’entreprise « amorçait son redressement, elle restait fragile économiquement et la crise sanitaire nous a frappés au plus mauvais moment », reconnait M. Béhar alors que la presse a connu une chute de ses ventes et de ses revenus publicitaires pendant le confinement. Selon lui, les éditions avaient réussi à retrouver l’équilibre, avec un déficit qui est passé de 1,2 million d’euros en 2018 à 55.000 euros en 2019, avec notamment un nombre de lecteurs en hausse de 15%. Le journal, communiste pur et dur à ses débuts en 1943 avant de s’ouvrir à la fin des années 1990, a déjà été placé en redressement judiciaire en 2014 et en 2016 et vu ses effectifs réduits à une cinquantaine d’employés quand elle en comptait plus de 200 en 2014.