RNL24 —Les Rencontres nationales de la librairie, organisées par le Syndicat de la librairie française (SLF), ont posé la question de la survie d’un certain nombre de commerces indépendants. Face à la hausse des charges, à la baisse des ventes et à une surproduction qui complique le quotidien, les professionnels sont à la recherche de solutions, urgemment. Et se tournent notamment vers la diffusion-distribution…
À Strasbourg, le Syndicat de la librairie française et plusieurs professionnels ont haussé le ton, pointant une dégradation rapide de leur situation. Le cabinet Xerfi a dessiné des perspectives peu réjouissantes en 2024 et 2025 pour la librairie indépendante, et en particulier pour les plus petits commerces.
Dès 2023, les librairies « sont passées en territoire négatif, à marge commerciale constante et hors coupe massive dans les dépenses », détaillait ainsi Jérémy Robiolle, directeur du développement de Xerfi, avec un chiffre d’affaires en recul de 1 %. Les établissements moyens (0,4 %) et grands (1,6 %) restent toutefois dans le vert.
Le taux de résultat net serait négatif pour les petites dès 2023 (- 0,5 %), mais les librairies moyennes les rejoindraient dès 2024 (- 0,4 %) avant les grandes, l’année suivante (-0,3 %). Bien entendu, ces taux se creuseraient d’une année à l’autre : en 2025, les petites librairies afficheraient ainsi une perte nette de -3,3 %…