Malgré les conséquences de la guerre en Ukraine, le secteur a très bien résisté l’an passé.
La France reste sur la voie de la réindustrialisation. Depuis 2017, il se construit chaque année plus d’usines qu’il ne s’en ferme. «2022 enregistre un score très positif, avec 80 créations nettes, ce qui correspond à 150 ouvertures et 70 fermetures», souligne le cabinet Trendeo. Ce résultat constitue une réelle surprise. L’année dernière, on craignait un effondrement de l’industrie française, frappée de plein fouet par la crise de l’énergie consécutive à la guerre en Ukraine. France Industrie, l’organisme qui rassemble les acteurs du secteur, anticipait une récession de 10 % sur le dernier trimestre.
Cette résilience inattendue à une explication: la décarbonation. De très nombreux groupes se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2. Et ils mettent désormais en œuvre des plans pour y parvenir, ce qui les amène à investir. Ils y sont d’autant plus incités que, en Europe, une taxe carbone a été mise en place et qu’elle coûte de plus en plus cher.
Réduire les émissions de CO2 commence donc à avoir un intérêt sur le plan financier. Les réglementations sur ce thème du carbone, à l’échelle nationale ou européenne, ne cessent de se renforcer…