Les entreprises réclament un plafonnement des tarifs, de préférence au niveau européen.
Le mot est lâché. Le «mur des faillites» tant redouté, et finalement évité, pendant la crise sanitaire pourrait finalement être devant nous. Et c’est Geoffroy Roux de Bézieux qui le dit. Le président du Medef ne compte pourtant pas au nombre des pessimistes. En début d’année, alors que Bercy se préparait à réduire les aides aux entreprises à la faveur de la reprise, il s’avouait même confiant pour la santé du tissu économique français.
Mais la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie ayant mis à mal l’activité de nombreuses entreprises, ce n’est plus le cas. «Nous recevons de plus en plus d’appels au secours d’entreprises de toutes tailles, de tous secteurs qui nous disent: “On n’y arrive plus, nos factures sont multipliées par 10 voire plus.” Le mur des faillites est devant nous si on ne fait rien , assure le dirigeant de l’organisation patronale. Il a même chiffré l’ampleur des dégâts potentiels. D’après les résultats d’une enquête flash réalisée auprès de 790 adhérents, 11 % envisagent de ralentir voire d’arrêter leur production.
Répercussion sur le client
«Je viens de recevoir un document d’EDF, mon fournisseur d’électricité, qui m’informe que le kilowattheure que je payais 16 centimes me sera désormais facturé 1,06 euro. C’est près de 700 % d’augmentation!», s’étrangle Laurent Ceccarini…