Qualifiée de «Ministère de la Vérité» par les Républicains, cette entité rattachée au département de la Sécurité intérieure entend lutter contre les ingérences étrangères, à l’approche des élections de midterms. Mais des zones d’ombre subsistent.
Début mai, alors que les Américains avaient les yeux rivés sur le rachat de Twitter par Elon Musk, le président Joe Biden annonçait discrètement la création du «Disinformation Governance Board» (DGB): un Conseil de la gouvernance de la désinformation, rattaché au département de la Sécurité intérieure des États-Unis. Sans en dévoiler les contours, la Maison Blanche expliquait alors vouloir renforcer sa lutte contre les fake news en ligne, à quelques mois des élections législatives de mi-mandat (midterms).
Quelques heures après l’annonce, l’opposition républicaine se bousculait sur les plateaux de télévision pour dénoncer une menace contre la liberté d’expression. Certains sénateurs du Congrès américain assimilant le DGB au «Ministère de la Vérité», décrit par George Orwell dans son roman dystopique 1984. «C’est une arme pour lutter contre les idées que les démocrates répugnent. Elle remet en question les garanties de liberté d’expression du premier amendement pour les citoyens américains», s’insurgeait le sénateur républicain de l’État du Missouri, Josh Hawley…