Stock de papier à trouver, candidats ignorant s’ils seront investis par leur parti… Ce scrutin surprise aura occasionné bien des casse-tête, mais représente aussi une bonne nouvelle pour le chiffre d’affaires de la profession.
Quelques minutes à peine après l’annonce surprise d’Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale, les téléphones des imprimeurs français et des papetiers des quatre coins du continent européen se sont mis à sonner. « On savait dès le dimanche qu’une course contre la montre commençait ! J’ai reçu de nombreux SMS de panique de députés me demandant de leur bloquer du papier », confie au Figaro Philippe Vanheste, directeur général adjoint du groupe Prenant. Pour ces élections législatives anticipées, les machines des industriels ont tourné à plein régime ces derniers jours afin d’assurer l’impression de la propagande électorale des 4010 candidats à travers 577 circonscriptions françaises.
« Dans la confusion des alliances politiques et face à l’urgence de la situation, des candidats n’ont même pas eu le temps d’ouvrir un compte bancaire de campagne ! », raconte Grégoire Morault, président du Groupe des imprimeries Morault. Comme lui, beaucoup d’imprimeurs, habitués à fournir leurs services en périodes électorales, ont dû piocher dans leur trésorerie afin d’avancer les frais d’impression de certains candidats…
Pascal Lenoir
