Sous l’égide de l’Arabie saoudite, l’Opep+ tente d’enrayer la glissade des cours du pétrole observée depuis un an.
La crise énergétique déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine semble presque lointaine. Depuis un an, les cours du gaz et du pétrole plongent. Le gaz naturel, qui avait atteint en Europe en août 2022 des sommets jamais vus, à plus de 345 euros par mégawattheure (MWh), a glissé récemment sous les 27 euros. Un niveau proche des cours de la dernière décennie.
Le baril de brent, référence internationale du pétrole, a de son côté chuté de plus de 122 dollars en juin dernier à moins de 72 dollars la semaine dernière. La pente est moins forte pour l’or noir, qui a néanmoins retrouvé son niveau d’avant la guerre en Ukraine.
Cette glissade exaspère les pays producteurs, en particulier l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial et chef de file, avec la Russie, de l’Opep+. À l’issue d’un week-end de discussions houleuses au sein du cartel qui réunit 23 pays exportateurs et pompe 40 % du brut mondial, Riyad a annoncé dimanche une réduction supplémentaire, pour la seule Arabie, en juillet, de 1 million de barils par jour (Mbj). Cette fermeture partielle des vannes saoudiennes, qui représentera près de 1 % de la consommation mondiale, pourra être prolongée, a averti Riyad…