Invité du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Paris Première», l’ingénieur apôtre du climat a estimé que le gouvernement n’allait pas assez vite dans sa lutte contre le réchauffement climatique, et regretté «le décalage entre le discours politique et les actes».
Pour Jean-Marc Jancovici, la question du réchauffement climatique est à la fois très complexe… et très simple : nous avons passé les pics de production de charbon, de gaz et de pétrole, a-t-il affirmé dimanche au Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Paris Première, et qu’on le veuille ou non, «la décroissance physique a commencé» pour les Français. «Le monde dans lequel on vit s’est construit sur deux siècles de consommation croissante des énergies fossiles, et là on voudrait en trente-cinq ans s’en affranchir totalement. On a mis la barre très haut, et on n’a pas tellement le choix», a affirmé le très médiatique ingénieur spécialiste de l’énergie et du changement climatique.
À la veille de la présentation par Emmanuel Macron de sa stratégie de planification écologique, l’hyperactif défenseur du climat (il est tout à la fois président du think-tank The Shift Project, associé du cabinet de conseil Carbone4, conférencier et professeur à Mines ParisTech, et membre du Haut Conseil pour le climat) a salué une initiative «incontournable». Mais il reste sur ses gardes : «Il faudra juger sur pièces», a-t-il précisé, non seulement les décisions mais également leur mise en œuvre. Or Jean-Marc Jancovici a regretté «un décalage entre le discours et les actes»...