Les outils de traduction instantanée ne sont pas récents, mais le développement de l’intelligence artificielle soulève de nouvelles questions. Le Conseil européen des associations de traducteurs littéraires (CEATL) a mené une enquête auprès des organisations professionnelles européennes de traducteurs, pour prendre la température au sein du métier.
En novembre 2022, les Assises de la traduction littéraire d’Arles s’interrogeaient déjà sur les manières de « préserver les métiers », et les traducteurs auteurs sont toujours aussi inquiets vis-à-vis des usages de l’intelligence artificielle à des fins de traduction littéraire.
Le recours à ces outils par des éditeurs n’est pas si exceptionnel, si bien que les professionnels craignent d’être relégués au rang de relecteurs des travaux de la machine.
L’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) et l’Association pour la promotion de la traduction littéraire (ATLAS) rappelaient, en début d’année 2023 : « Tous ceux et celles qui pensent la traduction ou qui l’ont pratiquée le savent : on ne traduit pas des mots, mais une intention, des sous-entendus, l’équivoque, ce qui n’est pas dit et pourtant existe dans les plis d’un texte littéraire. »
Une attention générale ?
Le Conseil européen des associations de traducteurs littéraires, qui réunit 36 associations européennes de traducteurs, a interrogé ces dernières sur leurs actions touchant à l’intelligence artificielle. 31 membres ont répondu au sondage diffusé…