La BCE acte la fin de l’argent facile et prépare les esprits à une hausse de taux dès cet été, malgré les menaces sur la croissance.
L’expérience des taux négatifs, entamée en 2014, devrait bientôt toucher à sa fin. Les choses sont dites à demi-mot, mais la Banque centrale européenne (BCE) prépare les esprits à une hausse de son taux directeur, actuellement à -0,5 %, dès juillet. Dernière en date à entonner cette petite musique, sa présidente, Christine Lagarde, a indiqué mercredi la fin des rachats d’actifs (quantitative easing) «au début du troisième trimestre», suivie, «quelques semaines seulement» après, par une première hausse de taux. Ce qui laisse augurer d’un décollage lors du conseil de politique monétaire du 21 juillet.
Depuis quelques jours, plusieurs éminents représentants du Conseil des gouverneurs mènent une offensive concertée en ce sens. «Il est nécessaire de relever notre taux d’intérêt clé au troisième trimestre, probablement en juillet», affirmait lundi le gouverneur finlandais Olli Rehn. La même date était citée mardi par son homologue allemand, Joachim Nagel, selon lequel les taux négatifs – honnis depuis le début outre-Rhin – «vont très bientôt faire partie de l’Histoire dans la zone euro»...