À Paris, la majorité municipale veut mettre un terme à des installations qualifiées de «publicité sauvage».
Le front antipub gronde de toute part. Après la publicité pour les produits polluants, qui pourrait faire l’objet d’un projet de loi du gouvernement, ce sont les affiches publicitaires digitales qui sont dans le viseur. À Paris, le premier adjoint de la maire Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, a indiqué que la ville allait s’attaquer à ce qu’elle qualifie de «nouvelle publicité sauvage» dans ses rues: les écrans digitaux publicitaires installés dans les vitrines des magasins. La capitale, connue pour son règlement local de publicité (RLP) qui interdit l’affichage numérique, entend user de «tous les moyens juridiques possibles» pour y mettre un terme.
Le numéro deux de la ville, chargé de l’urbanisme et du Grand Paris, qualifie même ces espaces, au nombre de 1 200 dans la capitale, de «prédation de l’espace public», rendue possible par un «détournement» du RLP afin de profiter de l’espace public et de ses passages à partir d’un espace privé. Il évoque aussi une «prédation économique», en l’absence de droit à redevance à percevoir par la ville, et une «prédation environnementale» avec des matériels à «très forte consommation énergétique, pollueurs lumineux et particulièrement disgracieux». Sont particulièrement montrés du doigt les panneaux numériques dotés de capteurs permettant le comptage des passages et même de déceler, pour certains, «le sexe et la tranche d’âge des personnes concernées», et donc procéder à de la reconnaissance faciale…