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Guillaume Montégudet (Humensis) : « Avec l’IA, si l’on recule, on se condamne »

Membre du directoire d’Humensis et récemment élu président du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), Guillaume Montégudet dévoile pour Livres Hebdo son regard sur les enjeux qui entourent l’essor de l’intelligence artificielle dans l’édition.

Livres Hebdo : Humensis fait partie des premiers groupes à s’être positionnés sur l’IA. L’année dernière, vous avez d’ailleurs mandaté un cabinet de conseil pour aller plus loin dans la réflexion. Quelles conclusions en tirez-vous ? 

Guillaume Montégudet : Je perçois l’intelligence artificielle comme une vague. Or quand on est face à une vague, il faut construire des digues pour se donner le temps d’organiser la rive. C’est ce que l’on a fait avec l’opt-out et le TDM. Maintenant, ma conviction est que la digue ne tient qu’un temps. La vague, elle, est là, et si l’on recule, on se condamne ; je suis donc persuadé qu’on doit avoir une approche offensive.

Comment percevez-vous les accords de plus en plus nombreux entre la presse (comme les groupes Le Monde ou Axel Springer) et l’IA ?

Ce qui m’intéresse dans les accords passés avec la presse, c’est qu’ils sont multimodaux. Il y a à la fois ce que l’on retrouve en amont du système – la fourniture de contenus pour l’entraînement du modèle – et ce qui est en sorti, c’est-à-dire toute la partie sourcée de l’IA générative. Selon moi, cette seconde partie est intéressante d’un point de vue marketing éditorial car elle permet de créer des passerelles entre IA et éditeurs…

Lire la suite : Livres Hebdo du 16/7/24

Pascal Lenoir

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