Ces vidéos manipulées à l’aide d’outils d’intelligence artificielle se multiplient. Des logiciels existent pour tenter de les débusquer.
Mark Zuckerberg, Donald Trump, ou l’actrice Scarlett Johansson. Ces personnalités ont un point commun: elles ont toutes été victimes d’un «deepfake», des vidéos trafiquées par des technologies sophistiquées, qui permettent de faire dire n’importe quoi à n’importe qui de façon hyperréaliste. Cette nouvelle forme de manipulation de l’information a trouvé un certain écho sur les réseaux sociaux où les contenus les plus spectaculaires sont souvent les plus viraux.
Face à l’inquiétude grandissante que suscite ce nouveau fléau, des chercheurs développent des logiciels spécifiques. Leur but? Trouver des moyens technologiques de repérer les deepfake et partager leurs trouvailles pour permettre à d’autres chercheurs d’étudier le phénomène. Des spécialistes en vision par ordinateur, en analyse du langage naturel ou en falsification d’images, travaillent sur ce problème. Vincent Nozick, chercheur au laboratoire en informatique de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée est de ceux-là. Il a développé un logiciel appelé Mésonet qui analyse «le bruit» des vidéos: il prend en compte un groupe de pixels dans une image et est capable de savoir si ce groupe présente des incohérences notamment au niveau des couleurs, un signe aujourd’hui caractéristique d’un deepfake….