Outre-Atlantique, l’édition vient de faire le bilan économique de l’année 2020, et ne cache pas sa satisfaction. Au global, le secteur s’en sort très bien, avec 25,71 milliards $ de chiffre d’affaires, une légère baisse par rapport à l’année précédente (- 0,2 %). Alors que la pandémie sévissait sévèrement sur le territoire, un tel résultat était inespéré.
L’association des éditeurs américains (AAP, Association of American Publishers) fait état d’une certaine stabilité dans son bilan 2020 : 25,71 milliards, cela place l’année 2020 dans la moyenne qui est celle du secteur depuis 2016, oscillant entre 25 et 26 milliards $.
L’année 2020, indolore pour l’édition américaine ? Une simplification excessive doit être évitée, en rappelant que les chiffres de l’AAP rendent compte d’une réalité partielle, celle des membres de l’organisation uniquement. Par ailleurs, un chiffre aussi général efface les disparités : les maisons d’édition les plus importantes, comme les « Big Five » auront sans doute mieux traversé la crise que des éditeurs indépendants…
Les ouvrages destinés au grand public auront « profité » de la crise sanitaire, avec une croissance des ventes de 6 % pour cette catégorie, en 2020 (16,67 milliards $), quand les titres scolaires et universitaires, ainsi que les livres professionnels, de leur côté, ont marqué le pas, avec des baisses respectives de 12,3 %, 5,7 % et 14,5 %.
« Les résultats de l’année 2020 sont remarquables, et enthousiasmants pour une année qui restera dans les mémoires comme celle d’une crise sanitaire sans précédent, accompagnée par un coup d’arrêt mondial et des crises économiques colossales », a souligné Maria A. Pallante, présidente et directrice générale de l’AAP.
« Nous savions que l’édition était résiliente, mais il convient de saluer l’implication et l’innovation de l’industrie tout entière, attachée à servir les lecteurs en cette période complexe et déstabilisante. »…