À l’occasion du 70e anniversaire de la Fnac et de ses 50 ans sur le marché du livre, son président et directeur général, l’Espagnol Enrique Martinez, répond aux questions de Livres Hebdo.
Livres Hebdo : En juillet dernier, vous affichiez, dans votre rapport semestriel, un « retour à la croissance », caractérisé par un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année. Malgré ce bilan positif, vous observiez une baisse de la vente en ligne et un recul de la vente des produits éditoriaux. Le livre est-il concerné ?
Enrique Martinez : Cette baisse de la vente des produits éditoriaux concerne avant tout le « gaming ». Pour le livre, le marché est plutôt stable malgré des volumes légèrement à la baisse et des prix légèrement à la hausse. Le secteur est porté par certains segments comme la BD, le manga ou plus récemment la romance qui représente, aujourd’hui, près d’un tiers de la littérature générale. Ce phénomène prouve que les livres s’adaptent à leur lectorat, même si ce constat ne fait pas l’unanimité. Avant la romance, la bande dessinée et le manga ont eux aussi été taxés « d’aberration ». Mais à la Fnac, nous pensons qu’il ne faut disqualifier aucune littérature. Il n’y a pas de bon ou de mauvais livre. Il y a des opportunités qui permettent d’attirer de jeunes lecteurs qui, peut-être, se tenaient jusque-là éloignés de la lecture…