Le nombre de lecteurs a augmenté en 2020 en Italie : les livres électroniques se développent et les Italiens n’ont pas abandonné les librairies. C’est ce que révèle l’enquête « La lettura e i consumi culturali nell’anno dell’emergenza » (La lecture et la consommation culturelle dans l’année de l’urgence) réalisée par le Cepell (Centre pour le livre et la lecture) et l’AIE (Association italienne des éditeurs) avec la collaboration de Pepe Research.
L’objectif de l’enquête est de photographier le comportement des Italiens, âgés de 15 à 74 ans, en matière de lecture. Lors de la précédente enquête, publiée en juillet 2020, la désaffection pour la lecture prévalait en raison de l’état général d’inquiétude et des changements dans les habitudes familiales. Après une période d’adaptation, la lecture a été redécouverte, mais sous de nouvelles formes.
En effet l’année du Covid-19 a vu l’augmentation du nombre de lecteurs en Italie : en octobre 2020, le pourcentage de citoyens qui déclarent avoir lu un livre (y compris les livres électroniques et les livres audio) au cours des douze derniers mois s’élève à 61 %, contre 58 % en 2019 et 55 % en 2018. Mais ce n’est pas tout. Comme le souligne Paola Passarelli, directrice générale de la section Bibliothèques et droits d’auteur du MIBACT (ministère de la Culture) dans le communiqué de presse de l’AIE, cette enquête révèle « une remarquable résilience de l’ensemble du secteur », et ce, grâce également aux interventions publiques.
L’importance des interventions publiques
Une considération au préalable, avant d’en venir aux chiffres : les actions menées par le ministère de la Culture ont contribué à relancer le secteur, dans un cadre global d’aides qui a donné à l’Italie la primauté en Europe dans la taille et la rapidité des interventions. C’est ce que rappelle Paola Passarelli : « Les effets de ces actions ont été accrus par les interventions voulues par le gouvernement et mises en œuvre par la Direction, toujours en soutien de l’ensemble du secteur. Nous pouvons en effet affirmer, avec une fierté légitime, que par son ampleur financière et sa rapidité, l’intervention publique italienne a été la première de tous les pays européens. »
Des interventions diverses, parmi lesquelles on peut rappeler le fonds d’urgence pour les entreprises culturelles, qui a permis l’achat de livres par les bibliothèques publiques, le fond de 10 millions d’euros destinés aux petits éditeurs ou le crédit d’impôt pour les libraires.
La croissance de la lecture électronique
La première donnée à souligner est la croissance des médias numériques : sur 100 lecteurs, 40 utilisent les nouvelles technologies (ils étaient 32 en 2019). Quant aux livres électroniques, les lecteurs atteignent 30% (ils étaient 25% en 2019), alors que les livres audio n’augmentent que de 2 points pour atteindre 12% (ils étaient 11% en mai 2020 et 10% en 2019)…