Les forêts humides semblent vulnérables face au réchauffement climatique.
Longtemps, les forêts tropicales ont recyclé une partie de nos émissions de dioxyde de carbone (CO2), les absorbant pour leur croissance dans des quantités bien supérieures à celles de leurs propres rejets. Mais ce rôle essentiel dans la machinerie climatique semble sur le point de tomber en panne, alerte une étude sur les forêts humides du Queensland, en Australie, publiée ce mercredi dans la revue Nature .
La recherche, qui exploite des données d’inventaire collectées sur le terrain pendant cinquante ans, met en évidence une accélération préoccupante de la mortalité des arbres: toutes espèces confondues, elle a été multipliée par deux depuis trente-cinq ans dans les 24 parcelles surveillées, passant de 1 % à 2 % par an. Ce taux de mortalité peut sembler faible dans l’absolu. Mais il signifie, selon les scientifiques, une diminution par deux de l’espérance de vie moyenne des arbres – et donc du temps de stockage du carbone piégé dans cette matière vivante…