Bon an, mal an, l’édition semble avoir été relativement épargnée, dans certains pays, par la crise sanitaire : contrairement au cinéma ou au spectacle vivant, par exemple, l’activité ne s’est pas totalement arrêtée en raison des mesures liées au Covid-19. L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) dresse un premier bilan, partiel, de cette année 2020 si particulière.
L’Ompi propose un bilan provisoire, rassemblant les données chiffrées de quelque 23 pays du monde, mêlant les ventes de livres et les revenus des licences accordées. Attention, ce rapport ne comporte pas les informations en provenance de certains pays au poids non négligeable dans l’édition mondiale, comme la Chine, par exemple.
Pour l’édition grand public, les chiffres des 23 pays représentent un total de 64,4 milliards $, avec les États-Unis en tête (23,6 milliards $), suivis par le Japon (10,8 milliards $), l’Allemagne (10,6 milliards $), le Royaume-Uni (4,8 milliards $) et l’Italie (3,5 milliards $).
Le chiffre d’affaires, en 2020, a parfois enregistré une croissance, malgré la crise : c’est le cas au Japon (+ 10,7 %), en Italie (+ 8,6 %), en Norvège (+ 4,2 %) ou en Finlande (+ 3,8 %). D’autres marchés ont été moins chanceux, notamment en Turquie (- 31,6 %), au Brésil (- 18,2 %) ou en Suède (- 7,3 %) : toutefois, l’Ompi ne s’engage pas sur le fait que ces baisses soient forcément dues au Covid.
Dans 15 des 19 pays pour lesquels les données de l’édition grand public et de l’édition scolaire sont disponibles, l’édition grand public représente au moins la moitié des revenus…