Le 8e recensement des commerces parisiens confirme le déclin du nombre de librairies dans la capitale, même si, celle-ci, reste toujours la métropole la mieux dotée de France par habitants.
L’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) a livré son 8e recencement des commerces parisiens, lancé en 2000, pour la Ville de Paris et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. En octobre 2020, l’étude répertoriait 64541 commerces et services commerciaux dans la capitale, soit une légère baisse de 1,9% par rapport au dernier recencensement de 2017.
Les commerces de culture et de loisirs (librairies, galeries d’art, magasins de jouets, télécoms…) encaissent une chute de 16,9% entre 2003 et 2020 et de 5,1% entre 2017 et 2020. Ils ne sont plus que 5290 contre 6362 il y a 17 ans.
63 créations en trois ans
Pour les librairies, en particulier, la baisse est sévère : -33% depuis 2003. Elles ne sont plus que 643 dans la capitale, soit 405 librairies disparues depuis la première étude en 2000.
Cependant, entre 2017 et 2020, la baisse s’est ralentie (-8%). L’Apur constate en effet que cette baisse, liée à la concurrence des grandes enseignes et du commerce en ligne, a été enrayée grâce à une politique municipale active : la SEMAEST a ainsi installé 34 librairies et éditeurs (dont 22 dans le Quartier Latin) et maintenu 19 autres dans leurs locaux. Au total, l’enquête comptabilise 580 librairies maintenues, 63 créations et 121 disparitions…