C’est le résultat d’un récent recensement des commerces de la capitale par l’Atelier parisien d’urbanisme.
Un chiffre éloquent. En ce mois d’avril, l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) a dévoilé son dernier recensement des commerces* dans la capitale. Parmi eux, les marchands de journaux, durement éprouvés depuis plusieurs années par la crise de la presse papier, et plus récemment, comme l’ensemble des petits commerces, par la crise sanitaire. Selon le décompte de l’APUR, ils ne sont plus que 116 marchands de journaux à Paris en 2020. Cela représente « une baisse de -80% depuis 2000 où il y en avait encore 557« .
Meilleure résistance des kiosques
Les emblématiques kiosques parisiens créés sous l’impulsion du Baron Haussmann en 1857 voient, eux aussi, leur nombre baisser, malgré la diversification récente de leurs activités, de la vente de plantes à celle d’objets touristiques. Cette adaptation à la crise de la presse leur a cependant permis de mieux résister que les marchands de journaux traditionnels. On dénombre ainsi encore 364 kiosques parisiens en 2020, contre un peu plus de 400 en 2000.
A titre de comparaison, le nombre de librairies à Paris a pour sa part diminué de 39%, soit une perte de 405 enseignes depuis 2000. Frappées d’abord par la concurrence des grandes enseignes de produits culturels, puis par celle du commerce en ligne, les librairies sont encore 650 en 2020 dans la capitale.
* Ce recensement des commerces parisiens a été réalisé en octobre 2020, pour la huitième fois depuis 2000, à l’initiative de la Ville de Paris, de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris et de l’Apur. Il alimente les travaux de l’observatoire de l’économie parisienne.