En dévoilant ce 28 juillet qu’un projet de cession globale d’Editis était en cours, Vivendi en a choqué plus d’un. Une solution inattendue, alors que depuis des mois, la perspective d’une nouvelle structure — Edithachette — fleurissait dans les médias. L’orientation a de quoi marquer les esprits, et, selon les informations de ActuaLitté, l’actuelle directrice générale, Michèle Benbunan, a souhaité conserver la tête du groupe éditorial.
Vivendi entend donc distribuer à ses actionnaires les parts du groupe Editis — semble-t-il dans la proportion de 1 pour 1 — afin de s’épargner les difficultés que poserait la Commission européenne. Si le projet, présenté par le président du Directoire, Arnaud de Puyfontaine, implique encore d’obtenir le consentement de Bruxelles, l’actuelle directrice générale d’Editis, Michèle Benbunan, a confirmé qu’elle resterait à la tête du groupe.
L’inconnue sera donc celle de l’actionnaire qui reprendra les 29,5 % de l’entreprise que détient le groupe Bolloré. Ce dernier aura des gages à présenter à la Commission, toujours soucieuse de ce que l’on ne lui raconte pas la messe dans ce cas de figure.
Un nouvel entrant dans l’édition
La notification aux autorités interviendra en septembre, comme l’a déjà confirmé Vivendi à ActuaLitté. À partir de là, elles disposeront d’un délai de sept semaines pour rendre leur avis. D’ici fin octobre, Editis connaîtra le nom de son prochain actionnaire, avec une nuance de taille : en achetant les 29,5 % du groupe Bolloré, il sera majoritaire, sans qu’Editis devienne propriété d’un autre groupe qui en serait le détenteur intégral…