Le groupe Editis annonce qu’à partir du 1er juillet, aucune librairie ne sera rémunérée en-dessous de 36 % du prix de vente de ses livres. Le groupe Madrigall devrait en faire de même à compter du 1er juin.
Dans un communiqué, le groupe Editis annonce avec sa filiale de diffusion/distribution Interforum s’engager à ce qu’aucune librairie ne soit rémunérée en-dessous de 36 % sur le prix de vente de ses livres à compter du 1er juillet 2022. Pour rappel, la rémunération moyenne actuelle des libraires s’établit précisément à 36 % du prix de vente des livres, selon le ministère de la Culture.
Editis s’engage également à ce que les commandes soient disponibles « partout en France en 24 heures ». Pour ce faire, le groupe explique qu’« un plan ambitieux de modernisation est en cours », ce qui se traduira par une mise en place progressive du service en 2022, avec une finalisation dans le courant de 2023.
Enfin, Editis annonce la mise à disposition prochaine de solutions digitales, de contenus et de budgets en faveur des libraires pour les aider à accroître leur influence sur leurs médias sociaux. Les modalités de ces aides n’ont, pour le moment, pas été communiquées.
Le SLF salue la décision d’Editis et Gallimard
Dans un communiqué envoyé vendredi 1er avril, le Syndicat de la librairie française (SLF) explique saluer la décision d’Editis. Le groupe Madrigall a par ailleurs confirmé au SLF, en début d’année, sa volonté de porter également à 36% la remise minimale aux libraires. Une mesure qui devrait s’appliquer à compter du 1er juin 2022.
« Ces annonces interviennent au moment où le groupe Vivendi, propriétaire d’Editis, lance une OPA sur Lagardère, propriétaire d’Hachette livre. Le SLF a engagé une action auprès de la Commission européenne pour s’opposer à la fusion des deux leaders de l’édition, de la diffusion et de la distribution. Cette action se poursuivra, l’instauration d’une remise minimale ne réduisant pas les craintes de notre profession quant aux conséquences d’une telle opération sur l’économie des librairies, les équilibres généraux du marché du livre et la diversité culturelle », précise toutefois le communiqué du SLF.
« Nous invitons les autres fournisseurs des librairies qui ont encore des remises inférieures à 36% à rejoindre le mouvement impulsé aujourd’hui par Gallimard, Editis, et porté antérieurement par d’autres partenaires historiques des librairies, afin de reconnaître le rôle majeur que celles-ci jouent pour la défense des catalogues et des auteurs, ainsi que leur capacité à s’adapter face aux crises et au renforcement de la concurrence, notamment en ligne », peut-on aussi y lire.
Lire : Livres Hebdo du 1er avril